L’autofinancement se définit par la capacité d’une entreprise à mobiliser, à titre exclusif, ses propres ressources financières pour assurer sa création et son propre développement.
Pour connaître la capacité d’une entreprise à s’autofinancer (la CAF ou la capacité d’autofinancement), il faut connaître la valeur des produits encaissables et des charges décaissables. Cela se calcule soit à partir des résultats nets, soit à partir des résultats nets.
Calcul de la CAF à partir des résultats nets
Dans le plan comptable général, les produits encaissables sont le produit du compte de résultat, dont le premier chiffre commence par 7, de la classe des « Comptes des produits ». Le produit encaissable génère de l’argent.
Ensuite, on calcule les charges décaissables dans le compte de la classe 6 (les Charges) dans le plan comptable général. Ce sont les charges qui génèrent des dépenses d’argent.
En soustrayant les charges décaissables des produits encaissables, la valeur doit être positif pour qu’une entreprise ait la capacité de s’autofinancer.
Une entreprise qui s’autofinance est celle qui enregistre des résultats nets positifs non distribués, après avoir déduit les impôts. Pour faire simple, il s’agit concrètement de la capacité d’une entreprise à assurer son propre financement avec ses propres capitaux.
Calcul de la CAF à partir de l’excédent brut d’exploitation (EBE)
L’excédent brut d’exploitation est également appelé bénéfice brut d’exploitation. Il s’agit en fait de l’ensemble des ressources d’exploitation d’une entreprise après la déduction de toutes les charges sociales. Dans l’excédent brut d’exploitation, seuls les produits décaissables sont pris en compte.
Pour le calcul de la capacité d’autofinancement à partir de l’EBE, il faut procéder comme suit : on additionne l’EBE avec la valeur des produits encaissable. Les charges décaissables sont à soustraire de la valeur obtenue.
Si la valeur est positive, l’entreprise est capable de s’autofinancer. C’est-à-dire qu’il est en mesure d’assurer son propre financement par sa rentabilité et/ou par son épargne.
À noter que ce sont les entreprises unipersonnelles qui sont les plus aptes à s’autofinancer.
Autre forme d’autofinancement : le crowdfunding
Le crowdfunding est une autre forme d’autofinancement qui donne plus de latitude à l’entreprise d’être plus indépendante dans la gestion de ses propres activités, sans les contraintes des investisseurs traditionnels.
Le crowdfunding est, certes, un mode de financement extérieur, mais il s’agit de ce qu’on appelle un financement participatif (sociofinancement). Il s’agit d’une sorte de collecte de fonds sur une plateforme sur Internet pour un financement direct, mais bien traçable d’un projet. L’entrepreneur agit ainsi en tant que porteur de projet. Un financement participatif peut être un don avec contrepartie, ou un prêt avec ou sans intérêt.
Les avantages de l’autofinancement
Une entreprise qui s’autofinance part sur de bonnes bases et fait généralement preuve de prudence dans sa gestion.
L’autofinancement permet à une entreprise d’augmenter ses fonds propres et ses capitaux propres (c’est-à-dire les fonds acquis par ses activités). Elle a à sa disposition des moyens financiers qu’elle pourra utiliser librement, sans les contraintes des organismes de financement traditionnels dans sa prise de décision et n’a pas de dette à rembourser. Elle dispose également d’une source d’apport requise en cas d’un éventuel recours à un crédit.
Les risques de l’autofinancement
L’autofinancement peut ralentir la croissance et est défavorable à la bonne visibilité d’une entreprise. Les ressources financières, dans la plupart des cas, ne sont pas suffisantes pour le développement de ses activités. En plus, l’autofinancement n’est pas adapté à toutes les activités.
Un dirigeant qui autofinance son entreprise est exposé à un risque de faillite personnelle en cas de difficulté dans son entreprise.
Sachez également qu’une entreprise qui a recours à un financement extérieur bénéficie des conseils utiles de l’investisseur. Le fait de s’autofinancer ne permet pas à l’entreprise d’en profiter.